Green Desert Mine

English summary

The Green Desert Mine

The Green Desert Mine envisions transforming deserted areas into fertile lands, rich with biodiversity and adapted to modern lifestyles by “fighting the green house effect with similar weapons”!

The project proposes a series of thermal chimneys capable of recycling heat generated by our machines, bodies and environment. The chimney bases suggest new economical and urban landscapes by concentrating and elevating the compact city’s functions and properties above the ground plane. The remaining territory is left to combating desertification; a GARDEN.

The “garden” is sheltered by a double membrane capable of collecting solar energy on the one hand and transmitting thermal energy to the chimneys’ turbines on the other. The black water produced by the city is filtered over an extensive portion of the “garden” using biological and mineral filtration systems. The evaporating water of the vegetation and the lakes is collected at the top of the greenhouse and condensed back into the cisterns located at the bases of the towers. An extensive biodiversity is introduced to intensify the oases. A drip irrigation system channels water from surrounding hills provided excellent water management and higher crop yields.

We thereby obtain an AUTONOMOUS system in the form of a GREEN MINE where the precious minerals are known as: BIODIVERSITY.

It appears obvious that geography, water supplies, population growth and climate change will play major roles in the near future. Globalization will most likely produce massive migratory fluxes between poorer and wealthier nations which could lead to new wars. We must act now to engage these events. It is therefore essential to detect, offer and implement new sustainable solutions to global partners by stimulating new intellectual and economic movements within their regional populations while adapting to changing environments.

The project molds itself to the following geographical locations: Morocco and most of Northern Africa above the Sahara all the way over to Egypt and portions of the Sahel; Further to the east: Saudi Arabia, the U.A.E., Iran and Afghanistan; To the west: Northern Mexico, Southern California and Texas; and finally in Asia: western India and the outer regions of Beijing into the Gobi of Mongolia.

French summary

La Mine Verte Du Désert

Une mégalopole définit une ville de plus de 10 millions d’habitants. Ce qui implique une surface importante de territoires; son impact sur l’environnement se faisant sentir dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres au delà de ses limites urbaines. Un phénomène que l’on constate avec le barrage d’Assouan au Caire, les méga-aqueducs de New York City, le barrage de Hoover qui permet à Los Angeles et à Las Vegas de survivre ou bien encore avec les métropoles chinoises qui s’étirent sur les ressources dans les provinces du Tibet et de Mongolie.

Quel est l’effet d’un tel phénomène sur ces régions, en particulier pour les villes en voie de développement rapide?

Face à une surexploitation des régions intérieures et extérieures à ces mégalopoles on assiste à une désertification du territoire sous deux formes: la destruction de terres fertiles et la migration des populations qui en souffrent.

On entend par désertification un phénomène de dégradation des sols à l’extérieur d’un désert. A long terme ce phénomène représente une véritable catastrophe naturelle, amplifiée par le réchauffement planétaire, le surpâturage, la déforestation et la surpopulation humaine. La désertification prend aujourd’hui une ampleur inquiétante parce qu’elle se produit dans des territoires où l’on trouve une population importante ; plus de 2 milliards d’habitants vivent dans les régions arides de la planète.

La Mine Verte du Désert suggère de transformer les zones de désertification en terres fertiles, riches en biodiversité et de s’adapter à la vie moderne en se battant contre l’effet de serre avec les mêmes armes ! Nous sommes aujourd’hui des architectes globaux et la responsabilité d’intégrer la biodiversité nécessaire à la vie nous incombe.

En premier lieu il faut analyser les territoires conurbains situés entre les chaînes de montagnes, les déserts et les océans, là où résident les conditions géologiques les plus favorables aux oasis. Ces sites offrent une chance exceptionnelle de développer des solutions positives pour l’avenir, particulièrement pour les zones situées entre les pays pauvres et les pays riches.

Le projet prévoit une série de cheminées thermiques capables de réemployer la chaleur de nos machines, de nos corps ainsi que celle de l’atmosphère pour les transformer en énergies renouvelables. Ces cheminées font 20 mètres de diamètre sur une hauteur minime de deux à trois cents mètres. Leurs bases permettent d’inventer une nouvelle forme économique urbaine[1] concentrées autour de la superstructure et surélevées du sol.

Cette vision permet d’implanter au moins 1.600 habitants sur une surface totale au sol de ± 1.000 m². Cela sous-entend qu’il resterait ± 39.000m² de territoire consacré à combattre la désertification ; soit ± 24,4m² de biodiversité par habitant pour un contact primordial avec la nature ; le JARDIN.

Le jardin est protégé par une verrière à deux membranes qui capte, d’une part l’énergie solaire et conduit d’autre part l’air chaud du désert aux turbines thermiques. L’eau de la cité est traitée sur une partie des 39.000m² par des systèmes de filtrations biologiques et minérales. L’eau d’évaporation de la végétation et des lacs monte au sommet de la verrière où elle se condense pour être reconduite vers les citernes aux bases des tours. Une biodiversité importante est nécessaire pour intensifier les oasis ; à cet effet des colonies de flamands roses et de crocodiles sont installées sur les bords des lacs semi-salés qui invitent d’autres oiseaux et espèces aquatiques. Avec la plantation de dattiers, de palmiers de lavande et de rosiers nous permettons aux abeilles et aux papillons de s’accroitre. Plus il y aura d’espèces adaptées au climat aride, plus nous augmenterons nos chances de regagner le terrain perdu. Un système d’irrigation à gouttes canalisant l’eau des versants des collines ou des montagnes offriraient un meilleur rendement agricole et une excellente gestion des eaux.

Nous obtenons ainsi un système AUTONOME sous forme de MINE VERTE où les gisements de matériaux précieux ont pour nom : la BIODIVERSITÉ.

Quand à l’infrastructure urbaine, les lieux d’enseignement, de travail, de loisirs et de consommation sont placés dans les zones économiques de la cité. Ceci implique un travail situé à proximité de son logement ; ce peut être une cité universitaire, un centre de recherches biotechnologiques, etc. L’autonomie du système pourrait exporter de l’énergie, de l’eau, de l’agriculture et des services techniques et financiers. Chacune des tours prévoit une aire de stationnement souterraine pour les véhicules adaptés au biodiesel obtenu grâce à des cultures d’algues aquatiques (soit une production de 25.000 tonnes de biodiesel par jour avec une installation de 2.500m²). Un service de transport en commun offrirait des connexions rapides aux centres urbains sous forme de maglev souterrain a proximité de la surface du sol.

Il est évident que la géographie, l’eau et les changements climatiques joueront un rôle majeur pour l’avenir. La globalisation risque d’entraîner des migrations massives des pays pauvres vers les pays riches causant ainsi de nouvelles guerres si nous n’agissons pas rapidement. Il est donc primordial d’offrir des solutions autonomes à des partenaires capables d’implanter ces nouvelles visions et de former d’importants centres urbains, intellectuels et économiques qui attirent différentes populations de leurs régions, tout en protégeant l’environnement.

Les endroits les plus propices à de telles solutions seraient : le Maroc ainsi qu’une majeure partie des pays d’Afrique, au nord du Sahara jusqu’en Égypte, certaines régions du Sahel ; plus à l’est : l’Arabie Saoudite, les Emirats ainsi que l’Iran et l’Afghanistan ; à l’ouest : le nord du Mexique, le sud du Texas et le sud-est de la Californie et en fin en Asie : en Inde Occidental et la région de Pékin jusque dans les provinces de Gobi.

[1] Nos villes sont actuellement faites de rues qui forment des zones économiques et infra structurelles; en découpant une portion carrée ou rectangulaire de cette ville et en la roulant en cylindre, on obtient une ville verticale, extrêmement compacte, avec plus de lumière, plus d’air et un impact bien moins important au sol. L’espace interne du cylindre devient la voie de circulation.

Prix André Arfvidson, Concours du Grand Prix d’Architecture 2007 de L’Académie des Beaux-Arts, Paris, France.

Exhibitied at:

  • Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France, Paris, France
  • 11th Venice Biennale of Architecture, German Pavilion, Venice, Italy
  • Deutsches Architektur Museum, Frankfurt, Germany
  • Kunstverein Harburger Bahnhof, Hamburg, Germany
  • Art en Capital, Grand Palais, Paris, France